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L'enclume du rêve d’après Chillida

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Résumé

20/05/2023 - Cologne (Allemagne), Funkhaus - Yaron Deutsch (guitare électrique), WDR Sinfonieorchester, Sylvain Cambreling (direction)

Au cours des années 1950, Eduardo Chillida introduit l'usage du fer forgé dans la sculpture, marquant ainsi le début d'une nouvelle époque du modernisme. Plier, tordre, forger le fer incandescent, tels sont les nouveaux gestes du sculpteur. Le chalumeau et le marteau en sont les instruments. Chillida reviendra par la suite à d'autres matériaux - l'acier, le bois, le marbre, l'albâtre, le granit, le béton, la terre cuite. Les formes qui en résultent sont dépourvues de tout élément figuratif. Tout au plus peut-on discerner des spirales, coudes, plis, griffes, ravines, peignes, crocs, crochets, entailles. On songe à la métaphore de Valéry dans Eupalinos : "Litige sans issue de l'onde avec le rivage". Jusqu'à sa dimension monumentale, l'oeuvre de Chillida impose son pouvoir de surgissement. Elle fait le vide autour d'elle, façonne l'espace qui l'entoure, parfois à l'échelle d'un site, et donne à voir une plénitude enclose.
Les dix-sept versions de "l'Enclume du rêve", réalisées entre 1954 et 1966, présentent une structure ascensionnelle d'une apparente légèreté. Le bois, mais aussi le granit, servent de support aux ramures tourmentées du métal, qui s'élèvent et s'étirent comme des mains errantes. Les stèles que Chillida dédiera plus tard à Pablo Neruda, Millares, Salvador Allende, sont issues du motif de l'enclume.
Chillida s'est reconnu dans la "lumière sombre" de l'Atlantique, par contraste avec la lumière blanche de la Méditerranée. J'ai tenté d'en évoquer, par le biais d'équivalents musicaux, la rouille, la patine du temps et les couleurs fauves. Bachelard a justement décrit l'oeuvre de Chillida comme "cette harmonie courbe où le temps et l'étendue s'épousent en conjonctions parfaites".
Commande de la WDR et dédiée à Yaron Deutsch, la pièce musicale intitulée L'enclume du rêve d'après Chillida est écrite pour guitare électrique soliste, accompagnée d'un petit orchestre uniquement formé de vents et de cordes. Il s'agit d'une pièce sans événement, se déroulant constamment à la lisière du son et du souffle, dans un enchaînement de transformations continues. La guitare poursuit son cours, en traversant des milieux sonores plus ou moins insolites. L'orchestre gravite autour des lignes dessinées par l'instrument soliste, en modelant des volumes plus ou moins denses et constamment traversés de mouvements du chute. Le but est d'approcher cette "conjonction parfaite du temps et de l'étendue."

Hugues Dufourt


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Détails

Référence
29734
ISBN/ISMN
9790230997348
Instruments
Guitare électrique et orchestre de chambre
Editions
Lemoine
Nombre de pages
46
Support
Partition
Genre
Contemporain
Durée
25'
Dimensions
29 x 42 cm

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