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un extrait
13/10/2016 - Lille, Le Nouveau Siècle - Eric-Maria Couturier (violoncelle), Orchestre National de Lille, Peter Rundel (direction)
Les Quarks sont les particules élémentaires de la matière, les plus petites connues à ce jour. Elles ont été mises au jour par le physicien américain Murray Gell-Mann. C'est l'histoire de leur nom, telle que rapportée par Philippe Sollers*, qui m'a inspiré. Voici comment.
Ces particules étonnantes, les quarks, sont enfermées dans le noyau de l'atome, à l'intérieur même des protons et des neutrons. A leur découverte, il fallut leur trouver un nom. Murray Gell-Mann voulut à tout prix éviter de faire appel au grec ancien, notamment parce que ses prédécesseurs y avaient puisé le mot "atome" (àtomos signifiant "insécable, non coupé"). Un nom rendu caduc par les découvertes scientifiques ultérieures, d'abord par celle des protons et des neutrons qui composent l'atome réputé indivisible, puis par la sienne propre, divisant encore la matière à l'intérieur des protons et des neutrons. Or le physicien avait à coeur de trouver un nom qui ne serait pas vidé de son sens, même s'il perdurait, dans l'avenir.
Pour parer à toute éventualité, il imagina un nom nouveau, ne voulant absolument rien dire, qui était d'abord un son. Le Prix Nobel de Physique 1969 a l'idée d'un phonème, une onomatopée sortie de son imagination et qu'il prononce : "Kwork". Ce qui n'était qu'un son pour Gell-Mann, l'est resté un temps, jusqu'à ce qu'il découvre ces quelques mots tirés de Finnegans Wake de James Joyce : "Three quarks for muster mark". Le son s'est incarné dans un mot et les particules élémentaires avaient trouvé la manière d'écrire leur nom...
* Philippe Sollers, Pileface.com (blog de l'auteur), publication "Three quarks for muster mark".
Yann Robin
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