05/05/2008 - Shanghai (Chine) - Festival le Printemps de Shanghai - Ensemble Ayin / GRAME
Guo Feng, Chansons des Royaumes, titre de la 1ère partie du livre des odes qui est apparu il y a plus de 2500 ans, recueille 305 pièces de vers, chansons d'amours ou hymnes religieux.
Guo Feng fait dialoguer le Qin, instrument aux sonorités sèches de cordes pincées, mais aussi aux sonorités frottées, étranges, immatérielles, auxquelles s'adjoignent les sons tenus et lyriques du violoncelle et du violon : symbole d'une rencontre entre les cultures, mais aussi d'un monde intérieur fait de sources divergentes.
Guo Feng, recueil de poème ancien doit être perçu comme l'expression de l'âme Chinoise.
En présentant le Qin, l'instrument le plus lettré, le plus ancien de la tradition, Guo Feng trouve une voix authentique pour pénétrer plus avant son imaginaire. Cette méditation musicale dans laquelle le temps semble étirer à l'extrême possède également une dimension autobiographique. Aux confluents de deux cultures qui la traversent, Xu Yi nous parle de ses contradictions, de ses oppositions. Sa musique laisse percevoir des gouffres de silences transpercés par le hurlement de la marche forcée que connaît la Chine d'aujourd'hui.