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un extrait
18/01/1971 - Paris - Salle Gaveau - Orchestre du Conservatoire National Supérieur de Musique - Claire Gibault (direction)
Pièce écrite alors que j'étais encore à la classe d'Olivier Messiaen au Conservatoire de Paris.
Je cherchais alors à me dégager des influences pesantes, et contradictoires, des musiques sérielle ou post-sérielle, des musiques gestuelles de l'époque (avalanches de percussions, expressionnisme vocal, "formes ouvertes" et improvisations de toutes sortes), et aussi, il faut bien le dire, de l'influence de Messiaen lui-même.
Retour à un langage harmonique contrôlé, continuité formelle, lissage des contours, travail direct sur les formes et les masses sonores : l'exemple venait de Ligeti, et un peu de Xenakis en ce qui concernait le travail de sculpture sonore.
Altitude 8000 réintroduit des harmonies claires et repérables (à l'instar de Lontano) - octaves, accords pentaphoniques, accords plus complexes aussi, mais sans référence au système des douze sons. Par réaction contre les modes d'alors, la percussion est réduite à un vibraphone, tandis que la musique procède par fondus enchaînés plus que par contrastes violents.
Le titre fait allusion, non pas à la hauteur de l'Everest, mais à l'altitude de croisière des avions de l'époque (les Caravelle). La métaphore du vol de l'avion renvoie à l'aspect lisse et continu de la musique, cependant agitée de diverses turbulences et "trous d'air"...
Tristan Murail
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