J'ai été incitée à écrire cette oeuvre du fait de ma rencontre très stimulante avec la violoncelliste Aurélienne Brauner.
J'ai choisi comme point de départ de cette composition une évocation de la mer incluse au sein du poème "Le bateau ivre" d'Arthur Rimbaud, "la houle à l'assaut des récifs".
Il ne s'agit cependant pas de musique imitative. J'ai retenu l'idée d'agitation, avec des mouvements discontinus qui toujours convergent vers les mêmes centres d'attraction, sous des éclairages dont la permanente évolution provoque des miroitements subtils, le tout dans un climat plutôt dramatique.
Musicalement, c'est une cellule de quatre sons qui détermine la structure globale de la composition, dans une volonté d'économie de moyens. Cette cellule met en valeur la quarte juste et la sixte mineure, intervalles qui sont fortement exploités. Tout au long de la pièce, il est donné une grande importance à la couleur harmonique, ainsi qu'aux lignes mélodiques qui en découlent, sans négliger la large palette de timbres qu'offre ce magnifique instrument qu'est le violoncelle.

Edith Lejet