Nulle danse, plus que la valse, ne nous emporte dans pareils tourbillons, nulle n'est plus enjouée et grisante, mais aussi, lorsqu'elle est lente, que de grâce, d'élégance et combien elle peut être mélancolique et même triste à en mourir...
Dans ce volume, tous les thèmes judicieusement choisis, parfois très célèbres, permettent de mesurer cette grande diversité d'esprit et de couleurs. De plus, leur relative simplicité, qui n'exclut bien sûr en rien leur charme et leur valeur, permet d'offrir à tous le plaisir de la musique mais aussi l'enchantement et pourquoi pas, la découverte de ce doux tournoiement à trois temps qui a inspiré tant de grands compositeurs (en tous genres) depuis des siècles. Pour ce cadeau, il faut remercier Catherine Rayez et Vincent Charrier de leur talentueux travail, et enfin, je souhaite à tous les pianistes et violonistes de trouver le même plaisir que celui que j'ai éprouvé au long des pages de ce recueil enrichissant et d'une vive séduction.
Patrice Fontanarosa

Le duo violon-piano nous invite à la valse.
Duo comme la valse elle-même, au grand scandale, à ses débuts, d'une époque où la danse ne se concevait que collective. Elle héritait son rythme et son nom (walzen tourner) d'une ronde allemande à trois temps, lente à l'origine, plus tard, sous l'influence autrichienne, vive et rapide : la valse viennoise était née.
Les plus grands compositeurs, dès le début du XIXe siècle, entreront dans la danse : Brahms, Chabrier, Chopin, Fauré, Ravel... pour ne rien dire de la magistrale dynastie des Strauss.
L'opérette participera à la promotion, la chanson puis le film la populariseront. Valse-Caprice, romantique, sentimentale... La valse, hors des modes, devait demeurer pour le couple l'indiscutable souveraine de la danse.
Georges Hacquard