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Petit orchestre pour Berlioz, clavecin expressif pour Debussy, mais trouvant sa puissance émotionnelle dans son intimité expressive selon Roland Dyens, la guitare est pour bon nombre de compositeurs un instrument pour lequel il est difficile de composer. Comment rendre hommage à ses capacités polyphoniques, bien moindres qu’un piano, tout en apportant à son expressivité un legato, dont la brièveté de ces sons voudrait la priver : voilà en effet un défi de taille.
Les deux pièces « à mes fils » tentent de répondre à cette question en rapprochant la guitare du piano par l’écriture d’une mélodie accompagnée, tout en s’appuyant sur la richesse d’effets techniques expressifs (arpèges, cordes avalées, campanelles, harmoniques) pour maintenir un legato permanent.
Quant à l’expressivité intime de la guitare, quel plus beau thème que la tendresse d’un père envers ses enfants pour la magnifier ?...
