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Chamber Music

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Résumé

24/03/2017 - Toulon, Festival Présences Féminines, Théâtre Liberté - Scène nationale - Fiona MacGown (mezzo), Ensemble Polygones

Lorsque l'on m'a proposé de mettre en musique ce recueil de poèmes de James Joyce (1882-1941), j'ai été immédiatement séduite par l'idée. Il s'agissait de mettre en musique ces poèmes en respectant l'ordre original selon lequel ils ont été conçus par James Joyce lui-même lors de la première édition de 1905 [1]. Avec la précieuse aide de Philippe Blanchon [2], j'ai choisi de mettre en musique dix-huit poèmes, conservant ainsi les épisodes incontournables, la trame dramaturgique et l'essence de l'univers Joycien. Ce qui m'a attirée d'emblée, c'est qu'il s'agit d'une véritable histoire : de la naissance de l'amour à la passion déclinante, menant à une éventuelle et tendre amitié entre les deux amants. J'ai donc conçu Chamber Music d'un seul tenant.

Au-delà des nombreuses références à la musique et aux sons de la nature - déjà "musique" en eux-mêmes - l'oeuvre littéraire appelle à la mise en musique par sa forme. En effet, elle est déjà musicale dans sa construction. Les trois premiers poèmes constituent le prélude exprimant la solitude du poète. Nous assistons dans la première partie - crescendo - à la naissance de l'amour entre les deux amants, menant au poème central et point culminant de l'oeuvre : "My Dove, my beautiful one". La seconde partie - diminuendo - raconte la passion déclinante des amants qui nous conduit au finale, écho du premier poème et à la solitude du poète.

Le prélude musical illustre le paysage - tant visuel que sonore - décrit par James Joyce : "Strings in the earth and air make music sweet", "There's music along the river", "The sighs of harps", "Soft sweet music in the air".
Inspirées de sonorités traditionnelles irlandaises, les mélodies de la première partie présentent un aspect populaire issu du folklore, comme une ode au monde de la danse - prégnant en Irlande. Ces mélodies modales et mélismatiques semblent improvisées, à la manière du chant gaélique irlandais. Elles se transforment au fur et à mesure en une véritable épopée romantique, expression de la relation passionnelle et charnelle des deux amants : "Hurry over the dark lands and run upon the sea for seas and land shall not divide us my love and me", "The odorous winds are weaving a music of sighs". Ces mélodies extatiques, à la fois tendres et fragiles, tentent d'exprimer cette ivresse, cet état extatique - véritable état de "transe" qui nous submerge lorsque l'amour envahit notre âme sans que l'on s'en aperçoive.
La deuxième partie reprend ces divers éléments musicaux dans leur cheminement inverse. Passés par le filtre de la mélancolie de l'amour déclinant au fil du temps, ils témoignent de la perte de repères après la séparation avec l'être aimé : "Lay aside sadness and sing how love that passes is enough", "Love came to us in time gone by". Enfin, le finale exprime le retour à la solitude du poète, comme une résonance du début de l'oeuvre : "The voice of the winter is heard at the door", "My kiss will give peace now and quiet to your heart".

Sans cesse en écho les unes des autres, les mélodies s'entremêlent dans un contrepoint lyrique et sensuel. En effet, le titre même du recueil m'a inspiré une oeuvre où chaque instrument serait d'égale importance. Le lyrisme de l'un ne peut exister sans l'autre. Ainsi, le rôle du quintette n'est pas seulement un accompagnement de la voix soliste. Leurs lignes d'amour se mêlent avec volupté les unes aux autres.

Plonger dans l'univers Joycien a impliqué mon immersion totale dans l'oeuvre. Lire ses mots, penser ses images, imaginer ses sonorités, a été un travail passionnant et c'est avec nostalgie que je referme ce recueil aujourd'hui. J'espère cependant avoir su retranscrire son univers poétique au plus proche.

Je profite de cette note pour remercier Philippe Blanchon pour son aide précieuse et Claire Bodin [3] pour sa confiance. C'est à la fois un grand honneur et un plaisir immense de rendre hommage à si grand artiste et de voir ce chef d'oeuvre littéraire naître une seconde fois en musique.
Camille Pépin

[1] L'ordre de 1907 a été conçu par, Stanislaus Joyce, frère de James Joyce
[2] Auteur de la traduction et de la préface de
James Joyce, Musique de chambre et autres poèmes, éditions La Nerthe (2013)
[3] Directrice artistique du festival Présences Féminines

Enregistrement

1 CD NoMadMusic, NMM057, Chamber Music
Lyrae - Chamber Music - Indra - Luna - Kono-Hana
Raphaëlle Moreau (violon), Léa Hennino (alto), Anaëlle Tourret (harpe), Thibault Lepri (percussions), Léo Margue (direction), Fiona McGown (mezzo-soprano)
Ensemble Polygones : Alexandre Collard (cor), Natacha Colmez-Collard (violoncelle), Carjez Gerretsen (clarinettes), Louise Salmona (violon), Célia Oneto Bensaïd (piano)

mz / cl / cor / pno / vl / vlc


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Détails

Référence
JJ2231
ISBN/ISMN
9790230822312
Instruments
Sextuor
Editions
Jobert
Nombre de pages
96
Support
Partition
Genre
Contemporain
Commanditaire
Festival Présences Féminines
ISWC
T-703.655.166.5
Durée
30'
Barème
AB

Détails supplémentaires

Date de sortie
09/01/2017

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