GOUTTENOIRE Philippe

Né près de Lyon (France) en 1962, Philippe Gouttenoire découvre la musique comme instrumentiste - au violoncelle, pratiqué en musique de chambre ou en formations orchestrales - mais aussi à travers la voix.
Après des études autodidactes en écriture, il bénéficie de l'enseignement d'Antoine Duhamel puis de celui de Raffi Ourgandjian au CNSMD de Lyon. Il poursuit sa formation pendant deux ans auprès de Gilbert Amy et Robert Pascal et suit les séminaires de nombreux compositeurs comme Klaus Huber ou György Kurtag. Son ouverture aux musiques extra-européennes avec les cours d'ethnomusicologie de Jean-Louis Florentz est une autre étape importante dans sa formation.
Peu enclin aux recherches spéculatives, il ne cède ni aux sirènes de la complexité et de la virtuosité ni à celles du retour au passé. Ses musiques, qui déploient un imaginaire contrasté, évoluent souvent vers des moments de dépouillement, une certaine "dormance du temps". Si une expressivité baroque surgit parfois, c'est non sans une teinte d'humour et pour laisser apparaître, par contraste, "le silence des espaces intérieurs". Le langage n'est jamais donné à priori, mais constitue le but d'une quête toujours remis, toujours ajourné, sans doute à jamais inaccessible. C'est pourquoi chaque oeuvre est un nouveau point de départ, un cheminement hasardeux plutôt qu'une pierre ajoutée à un édifice.
Plusieurs oeuvres jalonnent ce parcours avec une place importante donnée à la voix : Alba, notte, pour douze voix mixtes, créé en 1991 par les BBC Singers initie la relation privilégiée que Philippe Gouttenoire entretient avec le poète italien G. Ungaretti et qu'il poursuivra à plusieurs reprises, notamment dans Requiem all'aurora, oratorio pour solistes, choeur et ensemble instrumental créé en 2002. O strana Morte pour treize voix, écrit pour l'ensemble Musicatreize en 1998, est pensé comme miroir de quatre madrigaux de C. Gesualdo et en reprend librement les textes. Cypris (2003) où douze instruments à cordes rejoignent les voix, explore les tentations d'un érotisme rêvé, idéalisé.
Dans le domaine instrumental, on peut citer Ramure pour orchestre créé à Montréal en 1992, Après Solaris pour ensemble écrit en hommage à A. Tar­kovski en 1996, Quatuor n°1 (1997) dédié au Quatuor Debussy ou plus récemment Correspondances pour six instruments écrit pour un spectacle musical autour de la rencontre improbable de Debussy et de Scriabine.
Parallèlement à cette activité, Philippe Gouttenoire enseigne depuis 1985, encadrant de nombreux stages de formation professionnelle ou participant à des actions pédagogiques. En 1996, il est nommé professeur d'analyse et de formation musicale au CNSMD de Lyon, poste qu'il occupe toujours.

Né près de Lyon (France) en 1962, Philippe Gouttenoire découvre la musique comme instrumentiste - au violoncelle, pratiqué en musique de chambre ou en formations orchestrales - mais aussi à travers la voix.
Après des études autodidactes en écriture, il bénéficie de l'enseignement d'Antoine Duhamel puis de celui de Raffi Ourgandjian au CNSMD de Lyon. Il poursuit sa formation pendant deux ans auprès de Gilbert Amy et Robert Pascal et suit les séminaires de nombreux compositeurs comme...