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un extrait
Julian Negulesco (Le Conteur / Mirza Qadir), Hamid Javdan (Dastaguir), Louis Gourbeix (Yassin), Cécile Dibon-Lafarge (soprano), Sarah Breton (mezzo), Ariane Vafadari (mezzo), Christophe Baska (contre-ténor), Olivier Hernandez (ténor), Philippe Bergère
Opéra en 4 actes
Afghanistan, 1977.
La télévision vient d'être installée. Atiq Rahimi a 15 ans - sur le petit écran, un jour, il découvre un opéra, genre dont il ignorait alors totalement l'existence. Il n'en saisit ni la langue ni l'action. Mais il ressent cet art comme un spectacle sacré, un récital religieux, recelant la même force fascinante que l'appel du muezzin en haut du minaret - ou peut-être celui du bourdon de Notre-Dame, qu'il découvrira plus tard, à Paris.
Pour l'auteur, adapter son roman pour l'opéra, c'est le rendre universel - susceptible de traduire, pour tous les hommes, les émotions les plus profondes, celles qui transcendent les barrières des langues, des cultures, des nationalités, des religions. Le projet s'inscrit parfaitement dans son itinéraire créateur. Il a écrit Terre et Cendres, le roman, réalisé le film - primé au festival de Cannes - avec le texte de l'opéra, il peut franchir une étape encore, aller plus loin, exprimer plus fortement sa foi dans la dignité humaine. Et nous parler de la perte dévastatrice, de la rédemption, de la force et de la persévérance de l'esprit humain affronté aux atrocités de la guerre - nous dire, intemporel, que toutes les guerres se ressemblent et que l'absurdité, la souffrance, la mort, nous trouvent, tragiquement, tous égaux.
Le compositeur Jérôme Combier écrit la partition, réalisant ainsi son premier opéra. Compositeur né en 1971, il s'est imprégné de cette histoire et aussi de culture afghane et persane - la langue originale de Terre et Cendres. A son oeuvre, il veut donner une forme inventive et libre : "théâtre, musique vocale, instrumentale, se déployant selon l'alternance d'un conte récité, chants écrits pour un petit nombre de voix, et une musique quasiorchestrale, étale et épurée, mais pourtant traversée brusquement de soubresauts violents."
L'histoire :
Une rivière asséchée, sur un pont presque démoli, Dastaguir, un vieil homme avec son petit-fils, Yassin. Un chemin menant à une mine où Dastaguir doit aller pour voir son fils - le père du petit - et lui annoncer que leur village a été bombardé, leur famille tuée - la mère du petit, toute nue au hammam lors du bombardement, s'est jetée dans le feu... Le fracas des bombes a rendu Yassin sourd. Mais il ne s'en rend pas compte, il croit que c'est le monde qui est devenu muet.
Dastaguir, déchiré entre sa peine, sa solitude et les codes de l'honneur ancrés en lui, se demande s'il doit pousser son fils à la vengeance ou dépasser le deuil avec lui.
Sur la route, il va rencontrer différents personnages : un gardien mal luné, un marchand philosophe, un chauffeur de camion jovial...
Production de l'Opéra de Lyon, coréalisation du Théâtre de la Croix-Rousse.
Dans le cadre de la Biennale Musiques en scène.
Avec le soutien du Fonds de création lyrique.
Retrouvez ici tous les audios, vidéos et autres documents (accompagnements, manuel du professeur, etc.) en téléchargement.
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