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Les Luthistes anglais Vol.1

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Transcription pour guitare d'après les tablatures pour luth par Oscar Cacérès

Francis Cutting (actif 1583 - †1596)
Ce compositeur, habitant Londres et auteur de quelques unes des premières compositions publiées en Angleterre pour luth à six et sept choeurs, nous a laissé fort peu de détails concernant sa vie. I'air de Greensleeves compte en revanche parmi les chansons de l'époque élisabéthaine les mieux connues aujourd'hui. La première mention documentée le décrit comme "un nouvel air du nord", et en plus des nombreuses références littéraires il existe d'autres versions pour luth. La dame aux manches vertes du titre n'a jamais été identifiée mais il est fort probable que, suivant la coutume à la cour, elle défaisait ses manches de jour et en cousait des vertes pour sa tenue de soirée.
L'almain (ou allemande), la gigue et la gaillarde étaient toutes des danses populaires à l'époque. La première, qui comprend quatre temps par mesure, était dansée en procession, alors que la deuxième, en mesure ternaire ou composée, était plus vivante. La gaillarde s'appelait aussi le sinkapace ou les "cinq pas" parce que le danseur faisait cinq pas seulement en six temps.

John Dowland (1563 - 1626)
Ce luthiste et compositeur, le plus grand qu'ait connu l'Angleterre, ne réussit à accéder à un poste à la cour qu'à l'âge de presque cinquante ans. Jusque-la il passa plusieurs années à l'étranger, d'abord comme "servant" à Paris (1580-1584) - puis, ayant obtenu sa licence en musique à Christ Church, Oxford, il repartit en 1594 - année où il se vit refuser un poste à la cour à la mort de John Johnson - pour Wolfenbüttel et Kassel. En 1596/57, il retourna en Angleterre pour solliciter, toujours sans succès, un poste de luthiste auprès de la reine Elisabeth Ière.
Pendant ce temps à Londres, où il acquit par la suite une maison à Fetter Lane, il publia son Booke of Songs or Ayres of Foure Partes with Tableture for the Lute. Peu de temps après il repartit, cette fois pour la cour de Christian IV, roi du Danemark, et y demeura jusqu'en 1603, année où il revint dans son pays natal pour une douzaine de mois. Des problèmes financiers survinrent et malgré son poste au Danemark et l'édition d'autres livres d'airs il fut congédié en 1606.
Ce n'est qu'en 1612 qu'il se vit attribuer la charge d'un des “King's Lutenists" à la cour de Jacques Ier d'Angleterre, mais l'ironie du sort fit qu'il composa fort peu à partir de cette date.
La présente édition propose quelques uns de ses morceaux les plus connus pour luth, écrits dans des genres variés qui comprennent des danses, des airs populaires (à noter que Can she excuse comprend une citation d'une autre chanson, The Woods so wild, dans deux voix intermédiaires de la strophe finale), une pavane tirée de Lachrimae et une Fancy ou fantaisie.
Que Dowland se fit submerger par la mélancolie élisabéthaine ou qu'il fût simplement amer, certaines pages de sa musique restent profondément imprégnées d'une tristesse débordante. Le motif descendant de quatre notes assimilé à une larme, base des pièces de Lachrimae, est devenu le symbole de John Dowland et de sa devise, “Semper Dowland semper dolens”.

Antony Holborne (actif 1584? - †1602)
Parmi les instruments à cordes pincées de l'époque, c'est le luth qui fut joué le plus longtemps, mais une bonne quantité de musique fut écrite pour des instruments apparentés tel le cistre, pour lequel Antony Holborne composa 58 pièces qui ont paru dans The Citharn Schoole of 1597. Un certain "A.H." composa aussi deux morceaux pour bandore dans A New Booke of Tabliture de William Barley, publié en 1596.
La source de la Gaillarde dans cette édition est un manuscrit qui ne fournit qu'une référence oblique à Holborne, avec ses initiales. La fantaisie était une forme elle aussi très prisée des luthistes, et l'auditeur entendra nettement l'entrée de quatre voix différentes aux mesures 1, 3, 6 et 11, qui nous mènent par la suite dans une polyphonie d'une complexité croissante.

John Johnson (actif 1579 - 1594)
On connaît peu de détails de la vie de ce compositeur anglais, qui était le père de Robert Johnson, lui aussi luthiste apprécié à la cour. John Johnson naquit probablement dans les années 1550, et aurait servi comme apprenti dans une maison capable d'entretenir tout un ensemble de musiciens, avant de faire son entrée à la Queen's Musick.
Pas une page de sa musique pour luth ne parut de son vivant, mais il existe aujourd'hui 165 pièces réparties dans 32 manuscrits. De toute évidence, ses compositions étaient appréciées de ses collègues, qui n'hésitaient guère à se les approprier et à les utiliser dans leur propre travail.
Le Carman's Whistle est un air populaire de l'époque, avec un texte pour le moins douteux. La mise en musique de Johnson comprend un thème et quatre variations.

Robert Johnson (ca 1583 - 1633)
Robert Johnson fut lui aussi apprenti, tout comme son pere, à l'âge de treize ans. Sa formation musicale, ainsi que ses relations avec les hommes d'in?uence, lui furent utiles et en 1604 il obtint le poste de luthiste à la cour du roi Jacques Ier, poste qu'il garda jusqu'à sa mort.
A cette époque le luth était en pleine évolution, et les oeuvres de Robert étaient destinées au luth renaissance à neuf ou dix choeurs ainsi qu'au théorbe, instrument avant tout baroque. La transposition à l'octave de quelques notes graves dans les deux Almans s'est donc imposée en raison de l'étendue plus restreinte de la guitare. La première Alman se trouve dans une version différente, toujours signée Johnson, dans le Fitzwilliam Virginal Book - le titre "Hit it and take it" attribué à la deuxième est tiré de l'unique source imprimée des oeuvres pour luth de Robert Johnson, éditée en 1652, bien après sa mort.

Francis Pilkington (ca 1562? - 1638)
Ce compositeur anglais étudia la musique et obtint sa licence à Lincoln College, à l'université d'Oxford, en 1596. En 1602 on l'engagea comme choriste à la cathédrale de Chester, où il fut ordonné prêtre douze ans plus tard. Malgré ses nombreux vicariats il resta au sein de la chorale, et l'amour du chant l'amena à éditer deux séries de madrigaux, ainsi qu'un livre d'airs à quatre voix avec tablature pour luth. Il se dit luthiste sur la page de titre de ces trois éditions, mais en fait il n'existe que quinze solos pour luth, qui étaient probablement tous écrits dans les premières années de son activité musicale.
La pavane se trouvait très souvent associée à la gaillarde, la première étant une danse lente en mesure a quatre temps, alors que la seconde, par contraste, était plus vivante, dans une mesure ternaire. La chanson Goe from my windowe est encore connue aujourd'hui, et le Fitzwilliam Virginal Book en compte deux versions - des variantes mineures datent d'une époque plus tardive.

Quitte ma fenêtre mon amour fidèle
Quitte ma fenêtre mon cher
Le vent est à l'ouest et le coucou dans son nid
Tu ne peux loger ici.

Thomas Robinson (actif 1588 - †1610)
Malgré l'importance de Robinson aujourd'hui en tant que compositeur et théoricien, nous ne connaissons que peu de détails sur sa vie. Son père fut également musicien salarié chez l'Earl of Salisbury, et Thomas fut lui-même retenu par son petit-fils, l'Earl of Exeter. Il travailla aussi à Elsinore, au Danemark, où il enseigna la musique à Anne, future épouse de Jacques Ier.
C'est grâce à sa méthode pour luth, The Schoole of Musicke, publiée en 1603, que Robinson reste connu de nos jours. Cette publication ne fut pas seulement la première de son genre en Angleterre, mais elle se distingue également par la clarté des instructions pour jouer le luth (un fac-similé avec transcription de David Lumsden est édité par le CNRS à Paris). Les luthistes et guitaristes trouveront fort intéressants les détails de la main droite, car Robinson conseille d'utiliser plutôt le pouce seul sur les choeurs graves, ce qui allait à l'encontre de la pratique habituelle du pouce et de l'index en alternance, jeu qui produisait l'effet quelque peu lassant de "ti-dum ti-dum". Il encouragea également l'utilisation de l'annulaire, une innovation à l'époque.
Le Schoole de Robinson est la source de toutes les pièces dans la présente édition, qui représentent quelques uns des genres principaux, y compris la danse (l'Almaigne), la mise en tablature de psaumes, et la mise en musique d'airs populaires. La mélodie de Robin is to the greenwood gone était connue aussi dans sa forme raccourcie Robin, ainsi que Bonny sweet Robin (voir la version de Dowland dans cette édition), mais le texte est malheureusement perdu.

Anonyme
Dans la tradition littéraire des poèmes de l'aube, Loth to depart exprime la tristesse des amants qui doivent se séparer au lever du jour. Ce texte a été mis en musique plusieurs fois a cette époque.

Reste, ma chère, pourquoi te lèves-tu ?
La lumière qui brille vient de tes yeux.
Le jour ne point pas, c'est mon coeur qui se brise
Car je dois me séparer de toi.


Un autre air populaire du jour était Heartsease, et la version présentée ici fut mise en musique aussi par Antony Holborne (voir ci-dessus). Playford a inséré une mélodie éponyme, mais différente, dans le English Dancing Master de 1650.

Notes de Mary Criswick

CUTTING F. : Greensleeves - Almain - Jig - Galliard - DOWLAND J. : Lady Laiton's Almain - Mrs Whites's Thing - Can She Excuse - Melancholy Galliard - The Lady Rich's Galliard - Bonnie Sweet Robin - Lachrimae Pavan - Fancy n°6 - HOLBORNE A. : Galliard n°VII - Fantasia n°III - JOHNSON R. : Alman n°VII - Alman n°VIII - JOHNSON J. : Carman's Whistle - PILKINGTON F. : Pavane, George Pilkington's Funeral - Go from my Window - Galliard - ROBINSON T. : Robin is to greenwood gone (The Schoole of Musicke) - An Almaigne - Sweet Jesu who shall lend me wings - A Psalm - O Lord of whom I do depend - O Lord that Art my righteousness - ANONYME : Loth to Depart - Heart's Ease


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Détails

Référence
26392
ISBN/ISMN
9790230963923
Instruments
Guitare
Editions
Lemoine
Niveau
3. Moyen
Collection
Oscar Cacérès
Nombre de pages
44
Support
Partition
Genre
Classique
Barème
O
Date de sortie
26/11/1996

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