

Vitrail Op.241
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Dans cette partition d'un seul tenant, rythmée par de fréquents changements de tempi, la clarinette en si bémol se fait tour à tour expressive et virtuose. Langlais exploite la tessiture (de l'extrême grave au suraigu) et la volubilité de l'instrument à travers plusieurs traits virtuoses. Pourtant, la tonalité générale de la pièce est sombre et angoissée, dominée mélodiquement par un motif de glas (sonné jadis par les trois cloches de l'église de La Fontenelle, village natal du compositeur) exposé au piano et repris à la clarinette. La densité harmonique de l'oeuvre, ?uctuant sans cesse autour d'un pôle chromatique, laisse entrevoir l'obsession d'une mort que Langlais, en sa 80e année, sent de plus en plus proche.
Marie-Louise Langlais
Extrait du livret du CD Musique de Chambre avec Piano (mars 2001)