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un extrait
Paris, Musicora 1996 - Philippe Hamon (basson)
Cette oeuvre est une sorte de récitatif, de "monodie non accompagnée" proche de maintes oeuvres du baroque italien (Claudio Monteverdi entre autres). Le titre fait référence à celles-ci, l'écriture aussi. Cette "ultime lettre", de caractère pudique et retenu, n'exclut pas les "passions extrêmes". De même, les motifs contrastés, les changements soudains de débit et de tempi, les souples cascades des dessins mélodiques, la grande fluidité des rythmes complexes et capricieux, la "spatialisation" par les couleurs, les pauses haletantes, les figures en dents de scie ainsi que les grands écarts, concourent à l'élaboration d'un style orné, très riche et d'une grande virtuosité. La forme "durchkomponiert" (composée de bout en bout) ne fait appel à aucune reprise des différentes sections. L'oeuvre doit être jouée quasiment "senza battuta" (sans. tempo fixe) avec une grande expressivité et une sensibilité tendue, au rythme d'une déclamation absente mais sans cesse sous-entendue et suggérée.
Bernard de Vienne (novembre 1994)
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