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un extrait
Le Gradus ad Parnassum de J. J. Fux (1660-1741), à la base de l'étude du contrepoint depuis plus de 250 ans, s'adresse à tout étudiant en écriture musicale, classique ou jazz.
Cet ouvrage fait encore référence dans la plupart des pays anglo-saxons. Il manquait donc une traduction française. Voilà qui est fait avec le travail de Jo Anger-Weller et Irène Saya qui ont effectué la traduction à partir du fac-similé en latin. Elles sont restées au plus près du texte original pour en garder la saveur et l'humour. L'enregistrement des exemples musicaux sur CD est un atout supplémentaire.
Bon travail...
Retrouvez ici tous les audios, vidéos et autres documents (accompagnements, manuel du professeur, etc.) en téléchargement.
ConnexionVoilà un ouvrage tout à fait passionnant et d'actualité, bien que son auteur l'ait écrit en 1725 à Vienne... Ce traité en latin, dont il n'existait pas de traduction française récente, nous est proposé dans une traduction de Jo Anger-Weller et Irène Saya, traduction qui garde toute la saveur du texte original tout en modifiant certaines appellations pour le rendre immédiatement compréhensible aux étudiants d'aujourd'hui. Qu'on ne pense pas à quelque aride traité aux propos abscons : cet ouvrage montre qu'on n'a pas attendu le XXe siècle pour être pédagogue ! Exposant étape par étape l'ensemble du contrepoint dans un délicieux dialogue entre le maître et l'élève, il aurait pu s'intituler, en paraphrasant le titre d'un célèbre ouvrage d'initiation à la Radio : Le contrepoint ? Mais c'est très simple.... Tout est présenté à l'aide d'exemples écrits dans nos clés modernes, l'indication des clés anciennes étant également donnée. Ces très nombreux exemples sont enregistrés de façon à la fois musicale et pédagogique sur le CD par un quatuor vocal qui allie la beauté des voix à la précision du style et de l'articulation. Ce Gradus est à consommer sans modération !
L'Education Musicale
Mai 2012, n°59
Un peu de théorie
Le Gradus ad Parnassum de Johann Joseph Fux (1660-1741) reste à la base de l'étude du contrepoint depuis plus de 250 ans et fait encore référence dans la plupart des pays anglo-saxons tant pour l'étude du classique que du jazz. L'ouvrage original, en latin, comporte trois parties : la première traite de la nature du son, des proportions, des intervalles et des gammes - la deuxième est une étude complète du contrepoint - la troisième a pour sujet la fugue et passe en revue les différents styles d'écriture utilisés à l'époque de Fux. Le choix de l'éditeur a porté sur la deuxième partie qui constitue un ouvrage à lui seul et la traduction a été effectuée à partir du fac-similé latin édité, préfacé et commenté en allemand et en anglais par Alfred Mann (Bärenreiter, 1967). Pour faciliter la lecture, l'éditeur a opté pour le vocabulaire et l'écriture musicale modernes. Quant au Traité lui-même, il est conçu sous forme de dialogue entre le vénérable maître et le disciple. J'avoue que, pour rébarbatif que peut paraître un traité, ici, on s'amuse assez à jouer le jeu des exercices et de leurs corrections instantanées. Et pour le flemmard, nul besoin de déchiffrer les réalisations puisqu'on les retrouve sur le CD qui accompagne l'ouvrage. A mettre entre toute les mains pour un gai savoir.
Crescendo Magazine, juin 2012
A la base de tout enseignement de l'étude du contrepoint depuis près de 300 ans, ouvrage référent dans les écoles de musique anglo-saxonnes, nous ne disposions pas d'une traduction en français. Jo Anger-Weller et Irène Saya ont effectué ce travail à partir du fac-similé en latin, restant ainsi au plus près du texte original. A l'intérieur un CD où figurent les enregistrements des exemples musicaux... Un traité indispensable pour toute personne souhaitant composer.
J.L. Abras
Traversière Magazine n°107
Une méthode de tradition
Recension : Dans Gradus ad Parnassum, le maître enseigne le contrepoint à son élève sous forme de dialogues.
Méthode utilisée soit comme élève, soit comme professeur, souvent les deux, par Haydn, Mozart, le Padre Martini, Beethoven, Schubert, Brahms, Bruckner ou Hindemith, le traité de contrepoint issu du Gradus ad Parnassum de Johann Joseph Fux (1660-1741) fait encore office de référence dans les pays anglo-saxons. Seconde partie d'un ouvrage qui traite également de la musica speculativa (nature du son, des proportions, intervalles et gammes), de la fugue et des styles d'écriture, cette étude complète du contrepoint rigoureux se présente sous forme de dialogues plaisants où le maître Aloysius (Palestrina), avec pédagogie, incite l'élève Josephus (Fux) à raisonner et à acquérir expérience et confiance. Méthodique mais ,jamais aride, d'une grande clarté, Fux se fonde principalement sur la tradition italienne de l'enseignement du contrepoint, proche en cela du Tractatus de Christoph Bernhard qui a transmis l'enseignement de son maître Schütz. ll serait cependant inadéquat de ranger Fux parmi les réactionnaires nostalgiques de la Prima Prattica : ses oeuvres musicales pré?gurent en effet le classicisme viennois. Son contrepoint, plus libre quant à certaines règles mélodiques, s'éloigne du style renaissant et offre des licences plus nombreuses que par exemple dans les stricts traités français du 20e siècle.
La traduction, agréable et claire, restitue la familiarité voulue par Fux dans sa version originale en latin. Certains termes ont été modernisés (blanches et rondes à la place de minimes et semi-brèves, par exemple), de même que les clés (ce qui reste plus discutable). Au texte lui-même s'ajoute la traduction de la préface qu'Alfred Mann avait rédigée pour le facsimilé de l'original en latin paru chez Bärenreiter en 1967. Un CD contenant les exemples musicaux, chantés par des solistes au vibrato malheureusement excessif, accompagne le livre.
Laurent Mettraux
Schweizer Musikzeitung Nr 7/8/2013 (Juli-August 2013)