...ou comment la subjectivité peut affiner notre perception des accords, des intervalles et des sons.
Alors que notre regard se délecte volontiers des fameux trompe-l'oeil et autres illusions d'optique, notre oreille ne saurait se priver d'un tel régal au coeur de l'univers sonore.
Le présent ouvrage nous en livre de nombreuses clés, permettant, par exemple, de comprendre pourquoi la perception mineure d'intervalles majeurs (ou l'inverse) peut, en certains cas, attester d'une écoute subtile et raffinée. Plusieurs paradoxes analogues y sont développés, assortis d'options pédagogiques novatrices.
Presse
Professeur au Conservatoire de Lausanne, François Bovey nous offre un vaste travail original et intéressant mais d'un niveau qui le réserve aux musiciens professionnels. ll semble d'ailleurs s'adresser en priorité aux pédagogues, auxquels il fournit des méthodes de travail fort efficaces.
Cependant, il me semble demeurer prisonnier de certaines limites que je ne puis partager. ll ne tient compte que de l'univers sonore de la gamme tempérée du piano et du langage tonal, à l'exclusion donc de la modalité et des cultures musicales tant pré-tonales qu'extra-européennes. De plus, il admet le systeme anglo-saxon de la solmisation, qui nomme ut toute tonique, sol toute dominante, quelle que soit la hauteur choisie, et ne sera donc guère utile à tous ceux -nombreux, il est vrai !- doués de l'oreille absolue. Mais dans ces limites, si on les accepte, voilà un ouvrage très fouillé, très profondément pensé et riche d'enseignement.
Harry Halbreich
Crescendo (janvier-février 2006)