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Sonatine n°2 Op.10

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Le catalogue de Maurice Journeau comprend 75 oeuvres (82 en incluant les oeuvres sans numéro d'opus). Parmi elles, on trouve de nombreuses pièces pour piano (piano solo, piano pour duo). Ses quatre sonatines pour piano étaient considérées par lui comme typiques de son style d'écriture, même si chacune d'entre elles est très différente des trois autres.
Maurice Journeau composa quatre sonatines pour piano, son instrument personnel, attiré probablement par cette forme d'écriture. La Deuxième Sonatine Op.10 fut écrite à Biarritz en avril 1925. Cette oeuvre, pleine d'affection fraternelle, fut dédiée par le compositeur à sa plus jeune soeur. Ce qui explique la légèreté et la douceur de cette pièce pour piano à l'atmosphère enjouée.

I. Allegretto piacevole (3'00) - II. Andante (3'30) - III. Scherzo (5'00)

L'autre Maurice du Pays basque
Au patrimoine musical français s'ajoute le nom de Maurice Journeau, compositeur basque dont la vie a parcouru le XXe siècle entre 1898 et 1999. Peu connu malgré son catalogue de soixante-quinze oeuvres, il cultive son amour pour la composition dès sa jeunesse, écrivant pour le piano, son instrument de prédilection, mais aussi pour la musique de chambre et l'orchestre, en passant par des périodes consacrées à la musique sacrée et même au dodécaphonisme. Les éditions Combre, qui ont assuré la publication des œuvres du compositeur depuis les années 1990, nous confient les deux premières sonatines d'un cycle de quatre, chacune emplie d'une grande tendresse et dédiée à un membre de sa famille.
Ecrites dans les années 1920, ces œuvres portent l'empreinte du style français contemporain mais aussi la fraîcheur irrésistible et l'identité unique de son auteur vingtenaire. Sa recherche de couleurs exquises, de sons parfumés et d'expression lyrique amèneront sans doute à la comparaison inéluctable avec Debussy et surtout Ravel, son compatriote basque avec qui Journeau partage non seulement son héritage mais aussi son prénom. Or, comme le démontre sa Deuxième sonatine, composée pour sa sœur, la clarté et la subtilité sont les valeurs principales d'une écriture sobre et modeste. Le compositeur écarte ici la complexité que Debussy et Ravel aimaient tant pour défendre une architecture lisible.
Le récit de ce premier mouvement printanier est intime, reposant sur l'équilibre des phrases et une polyphonie élégante. Les harmonies, délicates et légèrement teintées de nostalgie, révèlent une belle sensibilité à travers laquelle l'amour fraternel s'épanche. Quant au langage musical, le compositeur demeure moins provocateur que ses confrères, préférant des touches de chromatisme et des accords complexes pour colorer ses thèmes bâtis autour des axes tonals. Vient ensuite le carillon mystérieux du deuxième mouvement, moins sinistre que le Gibet de Ravel, mais au caractère très ambigu, aussi hypnotique qu'il était séduisant. Un hommage aux cloches se déploie, où l'on découvre un véritable jeu de timbres dont les sonorités audacieuses ne déforment jamais le chant. Le finale un scherzo enjoué, continue l'exploration des harmonies surprenantes du mouvement précédent, son thème malicieux faisant contrepoint aux courbes douces du premier mouvement.
On pourrait s'interroger sur l'influence de la Côte basque à l'égard de cette oeuvre, si imagée et poétique dans son évocation de couleurs fluctuantes et d'atmosphères envoûtantes - en effet, l'oeuvre a été écrite à Biarritz, ville natale du compositeur. Revenons trois ans en arrière, époque où le compositeur terminait ses études à l'école normale de musique à Paris, dernier chapitre d'un parcours professionnel qu'il n'a pas souhaité transformer en métier. Ses professeurs, Nadia Boulanger et Max d'Ollone, l'encourageaient à ne pas abandonner sa plume, voyant sûrement dans ses œuvres de jeunesse un esprit rare. Maurice Journeau écrivit lors de cette étape charnière la première de ses quatre sonatines, celle-ci dédiée à son père et dévoilant déjà la profondeur de sa pensée. La encore, l'influence de Ravel surgit, à travers les harmonies chatoyantes dans la main droite et le chant envoûtant de la main gauche, tel un clin d'oeil à Ondine. Inutile, toutefois, de dresser des parallèles, car l'œuvre, comme celles qui suivront, appartient entièrement à l'univers tendre et candide de Maurice Journeau, compositeur qui mérite toute sa renaissance.

Melissa Khong
Pianiste n°133
(mars-avril 2022)


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Détails

Référence
C06834
ISBN/ISMN
9790230368346
Instruments
Piano
Editions
Combre
Nombre de pages
12
Support
Partition
Genre
Classique
Durée
11'30
Barème
K
Date de sortie
24/08/2021
Dimensions
23 x 31 cm

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