Presse

On ne présente plus ce remarquable organiste qui fut cotitulaire des orgues de Notre Dame de Paris, et qui est également un si remarquable compositeur. Cette pièce de 2012 publiée dans sa seconde version 2016 - 2017 est pleine de la délicatesse des harmonies et des coloris habituels au compositeur. Il est inutile de préciser qu'il faudra, pour en rendre toute la richesse non pas forcément un "gros" instrument, mais un instrument si possible à trois claviers et possédant anches, gambes et mixtures, et jeux de détail d'une délicatesse à la mesure de la dentelle que nous propose le compositeur.

Daniel Blackstone
L'Education musicale n°127 (sept-oct 2019)

Jean-Pierre Leguay par les Editions Lemoine
Les Editions Lemoine s'enrichissent de deux ouvrages de Jean-Pierre Leguay, compositeur et organiste français né en 1939. Premier Prix d'orgue et d'improvisation en 1966 et diplômé de composition en 1970, il fut l'organiste titulaire du grand orgue de Notre-Dame des Champs à Paris de 1961 à 1984 avant d'être co-titulaire des grandes orgues de la Cathédrale Notre Dame de Paris en 1985. Auteur de plus de 70 oeuvres, Jean-Pierre Leguay écrit pour toutes formations confondues, de la pièce pour orgue au sextuor vocal.

Et il chante l'aurore est une pièce pour orgue écrite en 2012, d'environ dix minutes, révisée en 2016 pour la présente parution. Le langage adopte une ligne fluide aux intervalles multiples et aux rythmes serrés. Diverses atmosphères, tant sur les tempi que sur les médiums harmoniques et rythmiques se succèdent. Véritable pièce virtuose, l'oeuvre aborde plusieurs registres de l'instrument qui, à n'en pas douter, offre une large page colorée à un instrument trop souvent négligé.

Le deuxième ouvrage date de 1998 et fait également l'objet d'une révision en 2017. Trois esquisses pour flûte avec ou sans piano présente autant de qualités que la première avec, ici, une infinie variété de détails concernant les couleurs et dynamiques. Chaque note fait l'objet d'un contraste ou d'un ou plusieurs effets tandis que de nombreux tempi se succèdent. La flûte est à l'honneur bien que la partie de piano ne soit pas en reste. D'environ six minutes, la première esquisse est un enchaînement de contrastes, la seconde plus majestueuse avec une vaste page destinée à la flûte seule et une dernière plus virtuose avec de nombreux effets.

Deux ouvrages d'une difficulté élevée pour des instruments plus rares à la scène.

Ayrton Desimpelaere
Crescendo Magazine