14/10/2005 - Opéra de Marseille - Carlo Guido (Sampiero), Sergey Murzaev (Ombrone), Irina Mataeva (Vannina), Laurence Schohn (La Voceratrice), Nadia Ninio (Francesca), Orchestre et Choeurs de l'Opéra de Marseille, Pierre Iodice (chef des choeurs), Patr
Drame lyrique en 3 actes et 4 tableaux
L'adaptation en langue corse, par Jacques Fusina, de ce drame lyrique composé sur un livret de Raphaël Cuttoli et créé en 1956 au Festival de Bordeaux, confère sa pleine valeur patrimoniale à une oeuvre d'abord voulue comme un "mémorial de l'âme corse", par delà l'évocation historique, héroïque de Sampiero combattant pour la libération de sa patrie au 16è siècle, et par delà l'amour tragique qui l'unit à Vannina d'Ornano.
C'est en fils rendant hommage à son pays - par amour de sa beauté, et de ce caractère passionné, indépendant, qui était le sien propre - qu'Henri Tomasi, a conçu Sampiero Corso, juste au milieu de sa carrière, puisant dans les sources dont il disposait (notamment recueillies par son père, Xavier Tomasi, l'un des premiers folkloristes de l'Ile) et reprenant ses oeuvres de jeunesse, Cyrnos (un concerto pour piano), et Vocero (un poème symphonique), pour les intégrer dans son drame lyrique.
Cependant, celui-ci comporte un autre versant - romantique - que le compositeur va exalter au travers d'un langage de grand lyrisme en convoquant toutes les ressources de l'opéra - chant, danse et choeurs - pour amplifier une tragédie que Vannina définit comme "l'abîme qui sépare le rêve de la réalité"... Annulation de l'amour par la fatalité, corruption de la religion par la violence, échec de la naissance d'une nation.
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