Un jour, il m'a paru opportun d'habiller le Tango en skaï en tenue de soirée pour le cas, assez fréquent, où la reprise intégrale d'un mouvement de concerto aurait semblé trop longue à jouer en rappel. Ici, les musiciens jubilent et le public est systématiquement ravi de ces deux minutes trente tant festives qu'inattendues - rien de tel que cette ambiance "Carlos Gardel au nez rouge" pour faire la peau a ces atmosphères classiques si souvent compassées, véritables cancers des concerts et de l'émotion musicale. Temps de cuisson pour ce tango chic : à peine deux ou trois lectures à vue pour l'orchestre, parole ! Et succès garanti au bout...
Roland Dyens
