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De Weimar à Térézine 1933 - 1945

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Dès le 30 janvier 1933, des milliers d'artistes et d'intellectuels ont fui l'Allemagne et la barbarie nazie. Accusés de bolchevisme culturel et taxés de "dégénérés", victimes des lois raciales, les musiciens (compositeurs, chefs d'orchestres, chanteurs, instrumentistes) ne furent pas épargnés. Face à la violence d'une épuration systématique, nombre d'entre eux se sont exilés à travers le monde.

Pour d'autres, ce fut le silence intérieur, la clandestinité ou la déportation. Pourtant, certains musiciens talentueux ont préféré soutenir le régime et mettre leur art au service du IIIe Reich.

Des esthétiques foisonnantes de la République de Weimar jusqu'aux orchestres des camps de concentration et d'extermination, Bruno Giner relate cette courte période de l'histoire de la musique avec clarté et précision. Un livre pour toutes les générations de lecteurs.

De la modernité à l'horreur
L'exil forcé

Le sujet n'est pas neuf, mais c'est la première fois qu'il est abordé par un compositeur, après le point de vue d'historiens et de musicologues. Bruno Giner a concentré son étude sur la periode 1933-1945, de la fin de la République de Weimar au tristement Célèbre camp de Térézine, antichambre de la mort avant l'ultime voyage à Auschwitz.
Le propos est clair mais dense - l'auteur replace dans le contexte historico-politique la situation dramatique de ces milliers d'artistes et intellectuels qui vont passer du statut d'acteurs du renouveau à celui d'exilés, de clandestins ou de parias. D'Ullmann à Strauss, d'Hindemith à Weill, de Zemlinsky à Hartmann, de Wolpe à Dessau, chaque itinéraire de compositeur est restitué avec objectivité. Cet ouvrage se termine sur un plaidoyer, "En guise de coda" : la barbarie n'a pas été stoppée - insidieuse, l'Histoire se répète ici ou là. Stefan Zweig l'avait d'ailleurs noté à propos du nazisme : "Sa technique de l'imposture dénuée de scrupule se gardait bien de montrer tout le caractère radical de ses visées, avant qu'on n'eût endurci le monde. Ils appliquaient leurs méthodes avec prudence : on procédait par doses successives, et on ménageait une petite pause après chaque dose."

Franck Mallet
Classica-Répertoire, (avril 2007)


Térézine es uno de esos nombres cuya fama se debe a motivos por los cuales es preferible pasar desapercibido. Bruno Giner nos ofrece un interesante estudio sobre la vida de los artistas y sobre todo de los musicos en la época que va desde la instauración de la Republica de Weimar en 1918 hasta el fin de la II Guerra Mundial en 1945, pasando muy especialmente por el periodo que va desde el fatidico año 1933 en el que el Partido Nacional Socialista llega al poder en Alemania hasta la aniquilación definitiva del mismo con el fin de la guerra. Situado a sesenta kilómetros de Praga, el campo de concentración de Térézine abre sus puertas el 24 de Noviembre de 1941. La ciudad en la que se situa fue previamente vaciada de sus habitantes para ser transformada en el conocido campo de concentración que centra nuestra atención debido a que infinidad de musicos y artistas en general fueron confinados en él. La vida musical y artistica, segun nos relata Bruno Giner, es intensisima, celebrándose infinidad de conciertos sinfónicos, jazz vocal (los Ghetto Swingers por citar un ejemplo) musica de cámara o incluso óperas de repertorio. Hasta llegar a este punto, el autor nos da una visión del periodo extremadamente creativo que fue el de la Republica de Weimar, asi como del aparato represor del partido liderado por Adolf Hitler que no dudó en calificar de "Entartete Kunst" la practica totalidad de las novedades artisticas surgidas de aquel periodo. Por otra parte Bruno Giner detalla qué autores fueron considerados como "degenerados" asi como las obras de "resistencia" que surgen (Oda a Napoleón Bonaparte, 1942, de Schoenberg, por ejemplo). El libro pese a estar en francés hemos creido que es especialmente interesante.
Esperemos que pronto sea posible contar además con una traducción del mismo.

Miguel Huertas
Dolce notas


De pur en pire
Bruno Giner nous rappelle ce que fut sous le nazisme l'épuration musicale au nom de la pureté de la race. L'auteur décrit l'organisation à la tête de laquelle se trouvait la Chambre de musique du Reich, présidée par Richard Strauss, qui avait à ses côtés Wilhelm Furtwängler. Leurs démissions en 1934 et 1935 eurent des raisons musicales : Furtwängler parce qu'il estimait certains des compositeurs et des chefs d'orchestre auxquels s'attaquait le régime nazi, Strauss parce qu'il n'admettait pas qu'on lui interdise de collaborer avec Stefan Zweig, librettiste de son opéra La Femme silencieuse.
Le même souci d'objectivité conduit Bruno Giner à citer des témoignages accablants, telle cette lettre ouverte à Goebbels ou Furtwängler précise que lorsqu'il s'agit d'artistes "sans racines et destructeurs, [le combat contre eux] ne saurait être mêne assez vigoureusement". Une liste des musiciens en exil et des oeuvres composées entre 1918 et 1945 par certains de ceux qui représentaient la modemité musicale sous la République de Weimar complètent cet ouvrage, dont une des annexes est consacrée à une filmographie en tête de laquelle se trouve évidemment Le Dictateurde Charlie Chaplin.

Jean Roy
Le Monde la Musique (février 2007)


Que signifie être musicien aux heures les plus sombres de l'Europe ? Quand s'édifie la barbarie du IIIème Reich, des milliers d'artistes fuient l'Allemagne nazie. Purification, épuration, système répressif : tout est bon pour contrôler et nettoyer l'art musical. Résistants, clandestins, exilé, mais aussi sympatisants et musiciens dans les camps : Bruno Giner sort de l'oubli les êtres exceptionnels et courageux, les lâches et les coupables. C'est un réquisitoire admirable qui révèle les acteurs.
De Weimar à Térézine : le titre comme un précipité effrayant, condense les évènements qui dans la première moitié du XXème siècle, ont fait basculer l'Europe des Lumières dans la barbarie. De la chute de la République de Weimar à l'organisation effrayante du camp de Térézine, antichambre d'Auschwitz-Birkenau, le texte du compositeur Bruno Giner retrace la carrière des compositeurs allemands pendant le règne de l'horreur, selon qu'ils étaient juifs, résistants ou sympathisants. L'auteur retrace le fil des vies sacrifiées, humiliées, déportées. C'est au travers de chapitres documentés et précisément nourris, un appel à la mémoire, le portrait réalisé de l'horreur humaine. Face à la montée du nazisme, les musiciens ont fait l'objet d'une série de mesures adaptées : série d'épuration systématique, de discrimination, et de décisions pour la solution finale.
Comment passer sous silence l'extermination organisée de milliers de juifs musiciens, parqués à Térézine ? Dont a réchappé miraculeusement le chef Karel Ancerl... Sans céder à l'éploration redondante, le style reste factuel, comptable d'une réalité accablante pour le genre humain.
A l'avènement du IIIème Reich, l'Allemagne culturelle est foisonnante et compte une multitude de sensibilité majeures... dont les figures les plus emblématiques, ne tarderont pas être taxées de "dégénérées", et interdites par le régime national socialiste. L'auteur analyse sans omettre aucun aspect important, l'idéologie nazie face à l'art, les mesures de répressions, l'application d'une politique d'épuration musicale - face à l'infamie et le pouvoir de l'enfer, la réaction des musiciens : l'exil, la clandestinité ou l'allégeance. Au chapitre des exilés célèbres, Hindemith, Eisler, Schönberg devenu -acteur de résistance d'un courage inouï- "Schoenberg", Zemlinsky, Gurlitt... - au chapitre des "exilés intérieurs", compositeurs et musiciens présents et tolérés : Hartmann, Webern...
Mais Bruno Giner aborde aussi les questions qui fâchent encore et déchaine d'interminables tensions chez les spécialistes et musicologues, admirateurs et connaisseurs : au chapitre des "allégeances", l'auteur identifie les musiciens qui à un moment ou à un autre, ont pactisé avec le diable, par conviction, calcul, compromission : Richard Strauss et Wilhelm Furtwängler (et son attitude dictée seulement par l'exigence artistique) sont disséqués froidement - aucune circonstance atténuante pour Pfitzner, Orff et Egk... Révélatrices et même grinçantes, les affirmations sur Karl Böhm, Clemens Kraus, Knappertsbush, Karajan ou la jeune cantatrice Elizabeth Schwarzkopf... Les compléments qui éclairent les musiciens résistants (Victor Ullmann pour son "Kaiser von Atlantis", 1944), et surtout, la vie musicale dans les camps sont tout autant passionnants. Jamais la musique en ces temps d'inhumanité, n'aura chanté avec plus d'intensité un appel, souvent dérisoire, à une conscience humaniste. L'évocation de l'opéra de Hans Krasa, "Brundibai" (1938) est une terrifiante citation de la barbarie ordinaire : l'oeuvre fut composée pour les enfants du ghetto de Térézine, lesquels avec le compositeur, devaient périr dans les camps de la mort en 1944. Dénonciateur, animé par un espoir humaniste, l'auteur élève sa juste voix. Une voix, claire et précise, chargée de terribles révélations. Saurons-nous un jour, en recueillir toute la portée, pour ne plus jamais revivre ça ?

Adrien De Vries
www.classiquenews.com


Les terribles années du nazisme ont sonné le glas de bien des talents musicaux. Ceux qui ont choisi de rester ont servi le régime, et l'on discutera encore longtemps de l'utopie de conserver son indépendance et son intégrité artistiques dans une dictature. D'autres ont fui ou se sont exilés - d'autres enfin ont connu les camps de concentration ou y ont été exterminés.
C'est le thème de ce livre poignant. Il montre l'inimaginable : dans l'Allemagne de l'avant-garde et de la modernité, la répression apparait comme un incroyable nettoyage de l'élite musicale. L'énumération des noms victimes du système est impressionnante : Weill, Schoenberg, Hindemith, mais aussi ceux que des CD intelligents ont rappelé au souvenir des mélomanes depuis quelques années, les compositeurs d'oeuvres "dégénérées" : Dessau, Eisler, Krenek, Schulhoff, Wolpe... Cet ouvrage très bien documenté se penche avec objectivité sur les "allégeances" et l'on se repose la question des justifications que donnèrent (ou ne donnèrent pas) des personnalités comme Furtwängler ou Karajan, Richard Strauss ou Carl Orff. Giner se penche aussi sur les oeuvres de "résistance" et sur l'innommable : l'utilisation de la musique dans l'univers concentrationnaire. A Auschwitz, elle avait droit de cité pour les allers et retours des Kommandos de travail et dans une série de circonstances de fête (!). A Térézine, antichambre de Auschwitz-Birkenau, elle avait même été érigée en institution - c'est là que l'opéra de Hans Krasa, Bundibar fut offert aux enfants, avant que tout le monde ne soit transféré pour l'extermination finale.
Un livre à mettre entre toutes les mains, générations confondues, pour que l'on n'oublie jamais la folie meurtrière des hommes. Mais sommes-nous vraiment à l'abri du "retour de l'horreur" ? Il m'arrive souvent de penser que non...

Jean Lacroix
Revue générale (octobre 2007)


De Weimar à Térézine 1933 - 1945

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Détails

Référence
VV378
ISBN/ISMN
9782858683789
Instruments
Divers
Editions
Van de Velde
Collection
Musique et Société
Nombre de pages
152
Support
Livre
Genre
Méthode - études
ISWC
N
Date de sortie
22/11/2006

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