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Chamber Music (NoMadMusic) CD seul

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Distribution

Lyrae
Raphaëlle Moreau, Louise Salmona (violon)
Léa Hennino (alto)
Natacha Colmez-Collard (violoncelle)
Anaëlle Tourret (harpe)
Thibault Lepri (percussions)
Léo Margue (direction)

Chamber Music
Fiona McGown (mezzo-soprano)
Ensemble Polygones : Alexandre Collard (cor), Natacha Colmez-Collard (violoncelle), Carjez Gerretsen (clarinettes), Louise Salmona (violon).
Célia Oneto Bensaïd (piano)
Léo Margue (direction)

Indra
Raphaëlle Moreau (violon)
Célia Oneto Bensaïd (piano)

Luna
Ensemble Polygones : Alexandre Collard (cor), Natacha Colmez-Collard (violoncelle), Carjez Gerretsen (clarinettes), Louise Salmona (violon).
Célia Oneto Bensaïd (piano)

Kono-Hana
Natacha Colmez-Collard (violoncelle)

Lyrae - Chamber Music - Indra - Luna - Kono-Hana

Née en 1990 à Amiens, venue à la musique par la danse classique, Camille Pépin a accumulé les premiers prix au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, où elle a eu comme professeurs les compositeurs Thierry Escaich, Guillaume Connesson et Marc-André Dalbavie. Après avoir remporté, en 2015, le concours Ile de créations de l'Orchestre national d'Ile-de-France et le grand prix Sacem musique symphonique, elle a vu affluer les commandes. Elle impose, dans ce premier enregistrement, un univers chamarré et puissamment rythmé.
"Chez Camille Pépin, la musique naît d'abord d'un choc physique. La compositrice parle du travail d'écriture comme d'un effort quasiment musculaire qui engagerait toutes les parties de son corps, et exigerait une coupure presque complète du monde", rapporte Laurent Vilarem dans Compositrices, l'égalité en acte (1). On comprend mieux l'énergie quasi vitale qui parcourt sa musique. Mais si son écriture suppose un retrait du monde, celui-ci n'en fournit pas moins les références multiples (littérature, astronomie, mythologies...) qui la nourrissent. La pièce maîtresse de l'album, Chamber Music, s'adosse ainsi à dix-huit poèmes de James Joyce, mis en notes pour la mezzo-soprano Fiona McGown (dont la voix, parlée ou chantée, est traitée de manière quasi instrumentale), l'ensemble Polygones et la pianiste Célia Oneto Bensaïd. Des textes magni?ques, qui racontent le début, l'épanouissement, et la transformation d'un amour en amitié apaisée. Développée de manière organique à partir d'un thème qui ne cessera de muter, l'arche musicale qui découle de cette arche poétique suit une logique orchestrale plutôt que chambriste. D'où la présence d'un chef, Léo Margue.
Ce goût de Camille Pépin pour l'Orchestre et ce qu'il offre de textures et d'alliages des timbres, on le retrouve dans ses pièces plus courtes : la fièvre calme puis éruptive de Lyrae, l'explosion sonore d'Indra (divinité hindoue de l'orage et de la guerre), canalisée par le duo violon-piano dans une rythmique nerveuse et implacable, les variations atmosphériques de Luna, jouées en quintette, l'éloquence du violoncelle solo dans Kono-Hana... Séduits? Ne manquez pas les créations à venir, notamment celle de Laniakea par l'Orchestre national de Lyon (2)

Sophie Bourdais
Télérama (5 mars 2019)

(1) - Coéd. CDMC/éd. MF, 472 p., 21€
(2) - Les 17 et 18 mai, Auditorium de Lyon 69


Foisonnante, poétique, inquiète parfois, luxuriante toujours. La musique de Camille Pépin intrigue autant qu'elle séduit. A 28 ans, la compositrice française s'impose depuis plusieurs années comme l'un des talents les plus prometteurs de la scène musicale contemporaine. Prônant un style libéré de toute contrainte esthétique. Puisant son inspiration - souvent rythmique - dans la littérature, les arts plastiques ou le cinéma. S'affranchissant de toute étiquette... Toute, sauf une. Qu'on lui colle inlassablement sur le front malgré elle. Celle d'être une femme dans un monde à dominante masculine. "Je ne veux pas être la porte-parole, de quelque revendication féministe que ce soit", prévient-elle. S'avouant déçue que "l'on parle en ce moment si souvent des compositrices comme de femmes dans un milieu d'hommes, au lieu de parler de leurs œuvres". Au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où elle était la seule fille dans certaines classes, elle affirme ne s'être jamais sentie traitée différemment. Le manque de visibilité des femmes compositrices dans l'histoire de la musique ? "Je ne me suis pas tellement posé la question en ces termes pendant mes études, dit-elle. Mes inclinations naturelles me poussaient davantage vers les musiques du XXe siècle et contemporaine. Et en classes d'analyse ou d'orchestration, il nous arrivait de parler de compositríces."
C'est d'ailleurs grâce à l'un de ses professeurs, Guillamne Connesson (tout juste auréolé d'une Victoire de la musique classique), qu'elle découvrit Jennifer Higdon. Avec cette dernière, la jeune femme partage une même fascination pour l'orchestre. Héritée de sa formation d'orchestratrice et de sa passion pour Debussy, Dutilleux, Stravinsky ou Bartok. Fascination aiguillonnée à 24 ans par le concours Ile de créations, de l'Orchestre national d'Ile-de-France. "Ce concours fut un tournant décisif. Pour un étudiant, se projeter comme compositeur, que l'on soit homme ou femme, est très difficile. Pendant mes premières années au Conservatoire, j'écrivais beaucoup de pièces que je ne terminais pas et n'osais montrer. Ma rencontre avec des profs comme Escaich, Connesson ou Dalbavie m'a permis de prendre conscience que le Conservatoire ou les concours étaient là pour nous permettre d'essayer."
Cette hésitation, Camille Pépin la traînait depuis dix ans. Fille de parents non mélomanes, c'est par les cours de danse qu'elle se découvre, petite, le goût de la musique classique. Une passion qui, dans son geste créateur, passe encore par le corps. "J'ai besoin de ressentir corporellement la musique que j'écris. C'est une des raisons pour lesquelles je pars souvent du rythme et cherche d'abord au piano." A 12 ans elle compose sa première pièce. "Le directeur de mon école de musique m'avait donné une pièce a écrire pour lui et sa femme comme devoir de vacances. Je me souviens de l'émotion unique que j'ai ressentie lors de l'audition. Ce fut le premier déclic."
Le plein de commandes
Après ses études de piano, cor et alto au conservatoire d'Amiens, le CNSM de Paris lui permet de faire la connaissance des jeunes interprètes qui restent, à ce jour, l'une de ses premières sources d'inspiration. Comme ceux qui figurent sur l'album Chamber Music, tout juste paru chez NoMadMusic. De l'Ensemble Polygones à la pianiste Célia Oneto Bensaid, en passant par la mezzo Fiona Mc Gown. Son rêve serait de créer son propre ensemble avec ces complices vocaux et instrumentaux. D'ici là, Camille Pépin n'aura pas le temps de s'ennuyer. Depuis Vajrayana, création qui lui permit de remporter le concours Ile de créations, son carnet de commandes ne désemplit pas. En résidence à l'Orchestre de Picardie, elle travaille à un double concerto pour violoncelle et clarinette, The Sound of Trees, qui sera créé en novembre et se verra chorégraphié, la saison prochaine pour le Ballet du Nord. Et l'Orchestre national de Lyon créera, en mai, sa nouvelle pièce symphonique, Laniakea.

Thierry Hillériteau
Le Figaro, 22 février 2019


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Détails

Référence
NMM057
ISBN/ISMN
3700750941741
Instruments
Ensemble
Editions
Autre
Support
CD
Genre
Contemporain
ISWC
N
Durée
72'32
Date de sortie
22/02/2019

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