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Pinocchio

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Opéra sur un livret de Joël Pommerat
Adapté de Pinocchio (© Actes Sud, 2008)

Presse

Grand-Théâtre de Provence, le 3 juillet 2017
Quinze ans après Julie, Philippe Boesmans retrouve Aix-en-Provence. Trois ans après Au monde, il retrouve Joël Pommerat, dont il met en musique le Pinocchio, adapté du roman de Collodi. Dans cette parabole initiatique, la marionnette est non seulement confrontée à sa propre méchanceté, mais surtout à la vilenie du monde. Devenu petit garçon, il ira heureusement à l'école et au concert : la rédemption par la culture.
Les scènes se succèdent rapidement, brèves séquences racontées par un directeur de troupe ambulante. Il faut tout le savoir-faire virtuose du compositeur belge pour assumer cet enchaînement. Et son sens du théâtre qui, une fois de plus, fait merveille : le temps des deux parties, qu'inaugure et achève une photo de classe où les élèves ont des têtes d'âne, passe très vite. Revenu depuis longtemps des dogmes et des systèmes, Boesmans, à 81 ans, n'a plus rien à prouver, ne dédaignant ni la tonique ni la dominante - de quoi faire hurler les bouléziens... Mais son langage n'a rien à voir avec un néoclassicisme stravinskien - passionnante comparaison avec le Rake's Progress donné à quelques jours d'intervalle !
Fidèle à lui-même, il revisite toute la tradition occidentale, du choral à l'air à vocalises, de la musique savante à la musique populaire, à travers un subtil maillage où passent les ombres des grands anciens, où l'on va de l'allusion délicate à la citation ironique du "Connais-tu le pays" de Mignon d'Ambroise Thomas. Rien d'éclaté, pourtant : tout se tient. Et il suffit d'un ensemble de dix-neuf musiciens pour déployer des sonorités irisées ou rutilantes, qui collent au texte et à une histoire qu'on pourrait suivre les yeux clos. Pinocchio est à Boesmans ce que L'Enfant est à Ravel.
Magnifique production de Joël Pommerat, aussi forte qu'épurée, plongée dans une obscurité qu'animent la vidéo de Renaud Rubiano, consubstantielle à la scénographie, et les lumières oniriques d'Eric Soyer. La fantasmagorie du conte sublime le réalisme parfois cruel de certaines scènes : rien ne pèse ou ne pose. Les personnages sont d'une étonnante vérité, du gamin tête à claques à l'instituteur chahuté, des meurtriers tortionnaires à la fée tutélaire.

Le chant en majesté
On ne saurait, aussi, rêver meilleure distribution, flattée il est vrai par une musique qui ne va jamais contre les voix et assume les spécificités de l'opéra. Chloé Briot campe un Pinocchio idéal, protégé par la Fée aux aigus de cristal de Marie-Eve Munger. Les autres chanteurs endossent plusieurs rôles, souvent opposés, à commencer par le superbe Stéphane Degout, omniprésent en Directeur empathique ou distancié, parlant ou chantant. Yann Beuron inquiète en Escroc, indigne en Juge ridicule. Vincent le Texier déborde d'humanité en Père, inspire pitié en Maître d'école. Julie Boulianne fait sa diva en Artiste de cabaret, se déchaîne en Mauvais élève. Le Klangforum Wien était l'ensemble qu'il fallait, sous la direction impeccable, vivante et colorée d'Emilio Pomarico.

Didier Van Moere
Diapason, n°660 (Sept. 2017)


Somptueux pantin
Avec Pinocchio, Philippe Boesmans et Joël Pommerat créaient leur deuxième spectacle commun. Le compositeur y retrouvait son sens inné d'un flux orchestral aussi magnétique que mouvant, avec ce plein de références malicieuses qu'il laisse paraître l'air de rien, tout en assumant son écriture personnelle indé?nissable. [...]

Pierre Flinois
Classica, n°195 (Sept. 2017)


Pinocchio Bravo
Et Pinocchio ? Donné en création mondiale, le deuxième opéra de Philippe Boesmans et Joël Pommerat tient ses promesses, dont celle de s'adresser aux enfants aussi bien qu'aux adultes.
La fusion des univers des deux créateurs est encore plus convaincante que dans leur précédent opus, Au monde. Peut-être à cause de ce lien direct entre fosse et plateau qu'induit une musique de scène (avec violon tsigane, accordéon et saxophone) largement improvisée, conçue pour se glisser dans la partition sans que les coutures apparaissent.
Mais aussi grâce à l'homogénéité de la distribution vocale, la beauté des lumières travaillées par Eric Soyer, et la qualité du dialogue qu'entretiennent le texte et l'orchestration, le Klangforum Wien faisant ressortir toute la magie des timbres instrumentaux sous la direction raffinée d'Emilio Pomarico. A (re)voir sur Arte Concert, et bientôt à la Monnaie de Bruxelles, I'Opéra de Dijon et l'Opéra de Bordeaux.

Sophie Bourdais
Telerama n°3523


Sans mentir, un excellent "Pinocchio"
A 80 ans, saturé de tragédie, Verdi exprima le souhait de se tourner vers la comédie avec Falstaff. Au même âge, Philippe Boesmans, sevré de souffrance et de cruauté, a fait part à son librettiste, Joël Pommerat, de son désir d'un sujet léger. Voici donc Pinocchio, son septième opéra, adaptation d'une pièce préexistante de Pommerat. Et, une fois de plus, il trouve immédiatement le ton juste, caméléon du théâtre lyrique tout en restant lui-même. En deux heures malheureusement coupées par un entracte qui brise le charme, le compositeur belge a tissé un entrelacs d'atmosphères épousant toutes les ruptures de ton de Pommerat, entre réalisme et onirisme, drôlerie et nostalgie, distance ironique et premier degré. Entre vraies et fausses citations (le Mignon d'Ambroise Thomas !), Boesmans instille de l'étrangeté jusque dans les sonorités familières, fidèle à l'esprit du conte, qui parlera autant aux adultes qu'aux enfants. Confirmant que l'opéra est une oeuvre d'art totale, Pinocchio est une réussite collective, à laquelle il faut associer la mise en scène tout en évocations suggestives de Pommerat lui-même, et le chant souverain d'une distribution superlative, à l'image de Stéphane Degout, la perfection dans le parlé-chanté du récitant, Chloé Briot, l'incarnation même du pantin, mais aussi Yann Beuron, Julie Boulianne et Marie-Eve Munger, servis par une écriture vocale tout entière au service de la caractérisation des personnages. Un bien joli moment.

Christian Merlin
Le Figaro (6 juillet 2017)


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Détails

Référence
JJ2204
ISBN/ISMN
9790230822046
Instruments
6 solistes et piano
Editions
Jobert
Nombre de pages
219
Support
Partition
Genre
Contemporain
Commanditaire
Festival d'Aix-en-Provence
ISWC
voir cocv
Durée
124'
Barème
AE
Dimensions
21 x 29 cm

Détails supplémentaires

Date de sortie
16/06/2017

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