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Musique de chambre (Skarbo) CD seul

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François Goïc (violon), Sylvie Dupont (violon), Nathalie Charmoy (violoncelle), Sarah Quatrehomme (contrebasse), Cécile Clouet (flûte), Ghislain Faure (clarinette), Cathy Cousin (piano)

JOURNEAU Maurice : Petite suite pour cordes et piano Op.13 - Nuits basques Op.9 - Largo - Marine Op.23 - Trio pour piano, violon, violoncelle Op.7 - Sonatine n°2 pour piano Op.10 - 3 pièces brèves pour clarinette Op.69

Maurice Journeau ressuscité par le crowfunding !
En effet, c'est grâce à cette formule de financement alternatif qui est devenue courante dans le domaine de la BD que nous pouvons parcourir un échantillonnage de l'œuvre de musique de chambre de Maurice Journeau. Mort centenaire, c'est à l'âge respectable de 85 ans qu'il a volontairement mis fin à la liste de ses 71 opus. Son oeuvre mérite de ne pas être oubliée - un Fonds Maurice Journeau vient d'être créé à cette fin à l'IMEP.
Français dans l'âme, il est marqué par ses grands prédécesseurs : Fauré surtout avec quelques touches de Debussy et de Ravel. A l'exception des trois pièces brèves de 1984, toutes les compositions enregistrées ici datent de la première période du compositeur. Les nuits basques parlent d'elles-mêmes - les nuits d'été évoquent Biarritz : la petite suite pour cordes et piano respire l'air méditerranéen. Moins programmatique, on s'intéressera particulièrement au trio avec une partie de piano dense et complexe. Plus délicate est la sonatine écrite pour sa jeune soeur. Les professeurs du conservatoire de Blois et de l'école de Romorantin qui forment l'ensemble nous révèlent avec ardeur ces différentes pièces. On y découvre des moments musicaux agréables comme les saveurs du Goxedari, mais, comme l'apéritif basque il faut le déguster sans en abuser !

Jean-Marie André
www.crescendo-magazine.be (10 décembre 2016)


Toujours à l'affût de programmes sortant des sentiers battus, le Label Skarbo a eu l'excellente idée de tirer d'un certain oubli le compositeur français Maurice Journeau, né à Biarritz en 1898, mort à Versailles le 9 juin 1999. Comme le rappelle Chantal Virlet-Journeau, à l'École Normale, il a été l'élève de Max d'Ollone et Nadia Boulanger. Selon Jean-Pierre Ferey, ce compositeur indépendant était trop modeste, car "il ne souhaita jamais en faire sa profession", et ce n'est qu'en 1992 - à l'occasion de son 94e anniversaire - que des musiciens s'enthousiasmèrent pour ses oeuvres et les proposèrent en concert.
Son Catalogue (70 opus) comporte des oeuvres instrumentales, orchestrales, vocales et de musique de chambre composées entre 1920. Ce disque offre un aperçu éloquent de sa musique de chambre pour instruments divers : Petite Suite pour cordes et piano (1929), dans laquelle le premier mouvement : Conte s'impose par un thème de caractère chantant - Nuits basques, op. 9 (1925), page plus descriptive, évoque la mer à Biarritz en été, et l'automne à Saint Jean de Luz-Ciboure. Un Largo (1936), pour quintette pour violon, flûte, clarinette en La, violoncelle et piano, est méditatif et intériorisé, alors que Marine, op. 23 (1936) pour violon et piano, fait appel à des effets impressionnistes. Son Trio pour piano, violon et violoncelle (1924) - oeuvre de jeunesse - est tripartite : Joyeux, Gai, Animé. La Deuxième Sonatine pour piano seul, également en trois parties, composée l'année suivante, comporte un Andante central - spéculant sur les passages à découvert avec des traits perlés - autour de deux mouvements rapides. Enfin, plus proches de nous : Trois Pièces brèves, op. 69 (1984) pour clarinette en Sib et piano dans lesquelles la clarinette, très expressive et aérienne, évolue au-dessus du piano accompagnateur. Ce programme réalisé en 2015 par des membres de l'Ensemble Opus 41 fera largement découvrir les talents compositionnels de Maurice Journeau. Il était grand temps...

Edith Weber
L'Education Musicale n°100 (fév. 2016)


Maurice Journeau (1898-1999) est un nom nouveau, même pour moi qui croyais tout connaître. Né à Biarritz, il étudia auprès de Max d'Ollone et de Nadia Boulanger. Il vécut apparemment en compositeur indépendant, en-dehors des cercles musicaux officiels. Il était déjà nonagénaire lorsque des musiciens découvrirent ses oeuvres et se mirent à les donner en concert - ce qui n'était pas trop tôt, si ces échantillons sont représentatifs. Son oeuvre conjugue tous les meilleurs traits caractéristiques de la musique française : la clarté, l'esprit français, une écriture sûre, et une construction solide. La plupart de ces oeuvres datent des années 1920 et 1930, leur langage est dans la filiation de Fauré.
Dans la Petite Suite pour cordes et piano (1929), la première pièce est un mouvement strophique. Elle est mélodieuse, avec une certaine saveur dans l'harmonie. La seconde, une élégie, a un solo de violoncelle ample et éloquent. La troisième, une valse, est une mélodie enjouée proche du café-concert. Son "Largo" est une mélodie sobre, avec un long développement produit par d'habiles variations exprimées avec talent pour l'ensemble.
Marine (1936) pour violon et piano débute par un thème en mode mineur sur un accompagnement de piano en arpèges. L'accompagnement demeure constant tandis que le thème apparait dans divers registres. Son refrain use de figures plus éloquentes au piano, le violon évoluant alors davantage vers l'accompagnement.
Le Trio (1924) de 25 minutes est l'oeuvre la plus longue du disque. Son premier mouvement est à la fois lyrique et passionné, un brin mélancolique. Ses atmosphères successives sont bien agencées. Le deuxième mouvement, précisé "Lent et très doux", est une mélodie pour un solo de violoncelle sur laquelle le piano produit des variantes pleines de couleurs. Le final animé a un thème dont le style tonal est des années 1920, mais un rythme entraînant plus du début du 19e siècle. Un thème en contraste est plus lent et élégant. La conclusion, par fragments successifs, a la poésie énigmatique de Schumann.
La 2e Sonatine pour piano (1925) est joyeuse et mélodique.
Ecrite pour la plus jeune soeur de Journeau, c'est une pièce plus simple, mais dont le contenu n'est pas moindre. Les Trois Pièces pour clarinette en Sib (1984) ont des lignes mélodiques affirmées, voisines de la fanfare, d'un charme sans prétention. La plupart des oeuvres sont à trois temps, mais n'engendrent aucune monotonie. Si Journeau a écrit de la musique symphonique, j'aimerais l'entendre.
Les exécutions sont excellentes, communiquant aisément le véritable plaisir que le compositeur a dû éprouver en créant une musique accessible et de grande qualité. Le son est bon, mais l'enregistrement a un niveau de volume élevé. Je recommande de le baisser un peu.
Il existe un site internet pour ce compositeur : www.journeau.com.

American Record Guide (traduction française) © 2016


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Détails

Référence
DSK4151
ISBN/ISMN
3375250415100
Instruments
Ensemble
Editions
Autre
Support
CD
Genre
Classique
ISWC
N
Durée
72'08
Date de sortie
15/01/2016

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