Août 1983 - Marie Veauvy (flûte), Alain Meunier (violoncelle)
Le duo sans le piano peut faire penser à des oeuvres de Béla Bártok ou même de Maurice Ravel - I'enjeu est, ici, dans la rencontre de deux instruments de caractères très différents (la flûte, instrument à vent souvent écrit dans un registre aigu face au violoncelle, un instrument à cordes dont le registre de prédilection est plutôt grave) dont il faut adapter la virtuosité des discours respectifs aux exigences d'une complémentarité organique et d'une unité formelle.
Dans le prélude auquel je voulais donner l'allure souple d'un récitatif, les deux instruments semblent ne former qu'un seul timbre qui déroule une sorte de guirlande sonore. Dans la seconde partie, la progression du discours repose sur l'enchevêtrement roboratif d'éléments spécifiques à chacun des duettistes (ornements d'harmoniques et trémolo dental à la flûte - ?gures rythmiques et mélodiques aux timbres contrastés au violoncelle).
